Une exposition de l’association Bildende Kunst Lörrach e.V.
Cinq artistes – Chris Popovic, Eva Rosenstiel, Susanne Allgaier, Susi Hinz et Karin Langendorf – s’intéressent de manière très individuelle au matériau textile : des tissus peints, des matelas aux motifs bien connus, des tissus disposés de manière confuse, peints de manière photoréaliste, des pierres cousues dans des tissus, des tissus décomposés en fils, transformés en nouvelles formes, des vêtements transformés en œuvres d’art par le design de mode, de nouvelles formes trouvées avec de nouveaux matériaux à partir de l’ancienne technique de la dentelle. La plus jeune d’entre elles, Susi Hinz, s’est peu à peu éloignée du tissu pour travailler avec des « matières plastiques ».
Une centaine d’artistes jeunes et moins jeunes expriment leurs visions du paradis. Leurs peintures, sculptures, collages, poèmes et installations sont librement inspirés de cinq œuvres d’art du musée des Trois Pays et de trois autres d’artistes contemporains. Lors de visites au musée, ils ont pu contempler les sources d’inspiration et faire part de réflexions autour du thème du paradis. Le calme, l’infini, la légèreté, la paix et le bonheur sont les termes qui reviennent.
L’exposition croise de nombreuses perspectives, des talents insoupçonnés, de la créativité, de l’imagination et de l’enthousiasme.
Le projet est soutenu par l’Eurodistrict Trinational de Bâle (ETB) et par 9 structures pour personnes handicapées de la région.
Haus Engels Hertingen, Lebenshilfe Lörrach e.V., Pestalozzischule Lörrach, AFapei Sud Alsace, Association Marie Pire, Helen-Keller-Schule Maulburg, JuGru Basel, Verein für Sozialpsychatrie Baselland, Stiftung Adulta
Comme en 1525, 500 ans plus tard, beaucoup ont le sentiment de vivre une époque de grands bouleversements. Le passage du Moyen-Âge aux temps modernes vers 1500 est une césure dans tous les domaines de la vie – en Europe, une nouvelle vision sociale axée sur l’être humain et ses droits se substitue à celle de l’ancien ordre féodal, prétendument divin et inébranlable depuis des siècles. La guerre des paysans, à ce jour le plus grand soulèvement populaire pour la liberté dans les territoires allemands, et le mouvement anabaptiste réformateur et non-violent en sont des exemples frappants. Ils résultent d’une époque en pleine mutation, pleine d’essors et de bouleversements.
Nos actuelles conditions de vie sont elles aussi en pleine mutation. Numérisation, mondialisation, individualisation ou réchauffement climatique en sont les mots-clés. Les ruptures génèrent des peurs et des expériences collectives de crise. Jadis comme aujourd’hui, épidémies, pandémies et crises économiques sévissent. S’y ajoute la menace des nouveaux médias (hier l’imprimerie, aujourd’hui le numérique), des rumeurs, des fake news, des théories du complot. Mais en même temps, les ruptures inspirent de nouveaux courants de pensée et d’action et de nouvelles opportunités pour l’avenir.
Cette grande exposition temporaire sur la guerre des paysans et sur l’anabaptisme naissant dans la région des Trois Pays il y a 500 ans veut révéler les particularités des périodes de rupture.
La fondation Schubert-Durand (SDS) de Lörrach fête ses 20 ans en 2025. Diverses manifestations donnent un aperçu de son engagement pour les femmes de culture islamique et leurs familles. Le coup d’envoi est donné avec cette exposition dans la Salle Hebel du musée des Trois Pays : des tableaux et des dessins d’enfants, d’adolescents et de jeunes femmes révèlent leurs oppressions et leurs peurs mais aussi leurs désirs et leurs rêves.
Emil Bizer (1881-1957) compte sans aucun doute parmi les artistes les plus importants de la région des trois frontières. À partir de 1912, il vit à Badenweiler de façon intermittente et préside de temps à autre l’association d’artistes « Badische Secession ». Ses peintures à l’huile des années 1920 le font connaitre au-delà de la région. Elles le font aussi mettre à l’écart par les nazis. Après la guerre, il enseigne à l’Académie des beaux-arts de Freiburg, en compagnie de son ami artiste, Adolf Strübe, citoyen d’honneur de Lörrach. Des œuvres prêtées par des particuliers et de nouvelles acquisitions du musée sont exposées dans la Salle Hebel du musée des Trois Pays.