16.05.2025
Le musée des Trois Pays dispose de deux espaces pour les expositions temporaires.
Le premier étage pour les grandes expositions temporaires sur 400 m²
La Salle Hebel au rez-de-chaussée pour des expositions de courte durée. Diverses manifestations, peuvent également s’y dérouler.
Comme en 1525, 500 ans plus tard, beaucoup ont le sentiment de vivre une époque de grands bouleversements. Le passage du Moyen-Âge aux temps modernes vers 1500 est une césure dans tous les domaines de la vie – en Europe, une nouvelle vision sociale axée sur l’être humain et ses droits se substitue à celle de l’ancien ordre féodal, prétendument divin et inébranlable depuis des siècles. La guerre des paysans, à ce jour le plus grand soulèvement populaire pour la liberté dans les territoires allemands, et le mouvement anabaptiste réformateur et non-violent en sont des exemples frappants. Ils résultent d’une époque en pleine mutation, pleine d’essors et de bouleversements.
Nos actuelles conditions de vie sont elles aussi en pleine mutation. Numérisation, mondialisation, individualisation ou réchauffement climatique en sont les mots-clés. Les ruptures génèrent des peurs et des expériences collectives de crise. Jadis comme aujourd’hui, épidémies, pandémies et crises économiques sévissent. S’y ajoute la menace des nouveaux médias (hier l’imprimerie, aujourd’hui le numérique), des rumeurs, des fake news, des théories du complot. Mais en même temps, les ruptures inspirent de nouveaux courants de pensée et d’action et de nouvelles opportunités pour l’avenir.
Cette grande exposition temporaire sur la guerre des paysans et sur l’anabaptisme naissant dans la région des Trois Pays il y a 500 ans veut révéler les particularités des périodes de rupture.
Une centaine d’artistes jeunes et moins jeunes expriment leurs visions du paradis. Leurs peintures, sculptures, collages, poèmes et installations sont librement inspirés de cinq œuvres d’art du musée des Trois Pays et de trois autres d’artistes contemporains. Lors de visites au musée, ils ont pu contempler les sources d’inspiration et faire part de réflexions autour du thème du paradis. Le calme, l’infini, la légèreté, la paix et le bonheur sont les termes qui reviennent.
L’exposition croise de nombreuses perspectives, des talents insoupçonnés, de la créativité, de l’imagination et de l’enthousiasme.
Le projet est soutenu par l’Eurodistrict Trinational de Bâle (ETB) et par 9 structures pour personnes handicapées de la région.
Haus Engels Hertingen, Lebenshilfe Lörrach e.V., Pestalozzischule Lörrach, AFapei Sud Alsace, Association Marie Pire, Helen-Keller-Schule Maulburg, JuGru Basel, Verein für Sozialpsychatrie Baselland, Stiftung Adulta
Une exposition de l’association Bildende Kunst Lörrach e.V.
Cinq artistes – Chris Popovic, Eva Rosenstiel, Susanne Allgaier, Susi Hinz et Karin Langendorf – s’intéressent de manière très individuelle au matériau textile : des tissus peints, des matelas aux motifs bien connus, des tissus disposés de manière confuse, peints de manière photoréaliste, des pierres cousues dans des tissus, des tissus décomposés en fils, transformés en nouvelles formes, des vêtements transformés en œuvres d’art par le design de mode, de nouvelles formes trouvées avec de nouveaux matériaux à partir de l’ancienne technique de la dentelle. La plus jeune d’entre elles, Susi Hinz, s’est peu à peu éloignée du tissu pour travailler avec des « matières plastiques ».
C’est à partir de ses études à l’école d’art du Grand-Duché de Bade à Karlsruhe que Hermann Daur (1870-1925) établit un style personnel et caractéristique. Ses voyages d’étude dans les vastes paysages du nord de l’Allemagne y ont contribué, tout comme son séjour à l’école de peinture de Neu-Dachau sous la direction d’Adolf Hölzel, dont l’enseignement s’est associé à une harmonisation des couleurs naturelles et à une simplification des formes naturelles. Par la suite, Daur reproduisit de plus en plus ses motifs dans un style généreux, renonçant aux détails – des conceptions picturales s’inspirant du symbolisme et de l’Art nouveau firent leur apparition.
En outre, une série de paysages dans son œuvre ont un effet extraordinairement moderne dans leur réduction – en particulier lorsque Daur, avec des coups de pinceau à l’aspect pâteux, laisse la géologie s’effacer au profit d’un espace pictural développé uniquement à partir de la couleur. À cet égard, sa courte période de création artistique s’étend sur un arc impressionnant que l’exposition met en valeur et qui souligne l’actualité de ses tableaux.
Après sa mort prématurée en 1925, l’ancien musée local de Lörrach a pu acquérir son héritage artistique avec le soutien de toute la région.
À l’occasion du centenaire de sa mort, les musées d’Ötlingen, de Weil am Rhein, de Müllheim i.M., de Kandern et de Lörrach présentent des expositions avec différents accents et des événements variés tout au long de l’année 2025.
80 ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, le musée des Trois Pays présente une exposition réalisée en 2022 par la Bibliothèque Nationale Universitaire de Strasbourg et la Bibliothèque du Land Wurtemberg de Stuttgart. Elle est ajustée à la région des Trois Pays.
En juin 1940, le Reich allemand annexe de facto l’Alsace après sa victoire militaire sur l’armée française. Selon la volonté des nazis, les régions frontalières du sud-ouest doivent à nouveau être réunies à l’Allemagne. Toute influence française doit être éliminée. À partir d’août 1942, les Alsaciens sont enrôlés dans l’armée allemande. Ce recrutement forcé, contraire au droit international, va traumatiser la population alsacienne. La mémoire de cet événement a un poids particulier en Alsace.
L’exposition présente de nouveaux points de vue sur l’impact du nazisme en Alsace pendant les années 1930, aborde la question de l’occupation allemande pendant la Seconde Guerre mondiale et se penche sur la mémoire des Alsaciens après 1945. Parallèlement, l’exposition raconte les événements dans le contexte des bouleversements en Europe, dans une perspective alsacienne.
Musée des Trois Pays
Basler Straße 143
D–79540 Lörrach
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